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Peter Lynch, et si vous en saviez assez pour gagner en bourse – partie 1

29 juillet 2014 by

lynch_et_si_rogne« En dépit de mes ratés, les parts du Fidelity Magellan ont été multipliées par vingt durant les douze années ou je l’ai géré » (p. xxi).

Comment mieux présenter Peter Lynch, le gérant qui a eu une performance moyenne de 29 % par an ?

J’aimerais vous exposer un de ses livres, ce que je pense être le meilleur livre en français sur la bourse : Et si vous en saviez assez pour gagner en bourse, traduit chez Valor Editions en 1999.

Certes il n’est pas aussi technique que le fameux ouvrage de Benjamin Graham, l’investisseur intelligent, mais il est beaucoup plus agréable à lire, je dirais même qu’il est écrit avec tant d’humour qu’il se lit aussi bien qu’un bon roman. A défaut d’être pointu au niveau analyse financière, il vous mettra merveilleusement bien dans l’ambiance de l’investissement value.

Plutôt que faire un court résumé je vous propose une longue présentation  : il s’agit plutôt d’un abrégé du livre, dans lequel j’ai interconnecté mes résumés des idées principales et de longues citations du livre (Lynch écrit bien mieux que moi, il me semblait intéressant de vous faire profiter de son style). Plusieurs articles seront nécessaires à ce digest.

Voici tout d’abord le sommaire, avec entre crochets mes précisions.

Prologue.
Introduction.

PREMIÈRE PARTIE. SE PRÉPARER À INVESTIR [où l’on apprend des vérités essentielles sur la bourse et l’on se débarrasse de quelques croyances]
Chapitre 1. Comment dénicher les bonnes actions [biographie boursière de Lynch]
Chapitre 2. Les Oxymorons de Wall Street [les amateurs ont beaucoup d’avantages sur les professionnels]
Chapitre 3. S’agit-il d’un jeu de hasard, oui ou non ? [on peut diminuer beaucoup l’effet du hasard]
Chapitre 4. Le test du miroir [quel investisseur suis-je ?]
Chapitre 5. Le marché est-il bon ? Soyez gentils, ne posez pas la question [l’évolution des marchés est imprévisible]

DEUXIÈME PARTIE. TROUVER LES GAGNANTS [où l’on apprend à reconnaître une valeur gagnante]

Chapitre 6. Traquer les 10-baggers [les bonnes affaires sont près de chez soi]
Chapitre 7. Je l’ai, Je l’ai ! Qu’est-ce que c’est ? [classer les actions]
Chapitre 8. L’action parfaite [les critères qui déterminent l’action parfaite]
Chapitre 9. Les actions que j’évite [le titre est clair, non ?]
Chapitre 10. Des bénéfices, toujours des bénéfices, encore des bénéfices [de l’importance du PER]
Chapitre 11. Un exercice de deux minutes [de l’importance de pouvoir raconter un scénario pour l’entreprise]
Chapitre 12. Trouver les faits [dénicher des indices sur votre cible]
Chapitre 13. Ces fameux chiffres [les critères financiers]
Chapitre 14. Une nouvelle vérification de l’histoire [revoir le scénario régulièrement]
Chapitre 15. Les vérifications finales [synthèse de conseils]

TROISIÈME PARTIE : VISION A LONG TERME [où l’on apprend à gérer son portefeuille]

Chapitre 16. Constituer un portefeuille [quelle diversification ?]
Chapitre 17. Le meilleur moment pour acheter et vendre
Chapitre 18. Les douze choses les plus bêtes (et les plus dangereuses) que l’on dit sur les actions 
Chapitre 19. Options, futures et ventes à découvert [n’ont pas la faveur de Lynch]
Chapitre 20. Ne faites pas comme tout le monde [un peu d’histoire économique et boursière]

Épilogue. Ne pas être pris au dépourvu [être investi à 100 %]


Dans ce premier article je vous présente l’introduction et la première partie.

Prologue. Peter Lynch nous raconte comment le krach boursier d’octobre 1987 lui a quelque peu gâché ses vacances. Surtout qu’il n’était pas essentiel de vendre pendant le krach : en quelques mois les indices avaient récupéré l’essentiel de leur perte.

Introduction. Difficile tâche que Lynch se fixe dans ce début d’ouvrage : nous convaincre que le particulier peut faire aussi bien en bourse que le professionnel (combien d’entre nous pensent que le professionnel est mieux armé ?). En reconnaissant bien entendu le mérite des FCP : « Je ne vais pas exagérer et vous conseiller de vendre tous vos fonds communs de placement. Si tout le monde le faisait, je serais sans travail. » Il montre par exemple comment quelques 10-baggers (une action dont le cours a été multiplié par 10 ; au passage l’expression bagger viendrait du base-ball) peuvent transformer un portefeuille moyen en exceptionnel. Et que les baggers ne sont pas d’obscures sociétés (« Subaru a été un 156-bagger entre 77 et 86 ») que seules les meilleurs analystes pourraient dénicher. Pour la plupart nous pouvons toutes les trouver. Et les comprendre : « Gigahertz ou mégaflop, s’il vous est impossible de dire s’il s’agit d’un cheval de course ou d’une puce à mémoire, n’y touchez pas, même si votre courtier vous appelle pour la recommander comme étant l’occasion du siècle. »

PREMIÈRE PARTIE. SE PRÉPARER À INVESTIR [où l’on apprend des vérités essentielles sur la bourse et l’on se débarrasse de quelques croyances]

Il faut commencer par savoir si on est un épargnant prêt à investir en actions : « il vous faut avoir pris quelques décisions fondamentales sur le marché, avoir mesuré votre confiance envers les entreprises américaines, savoir si vous devez investir en actions, et ce que vous en attendez, décider si vous serez un investisseur à court ou à long terme, et penser quelle sera votre réaction face à un sévère et soudain effondrement des cours. Mieux vaut avant tout définir vos objectifs et clarifier votre attitude ».

Chapitre 1. Comment dénicher les bonnes actions [biographie boursière de Lynch]

Malgré le titre du chapitre on n’apprend pas ici comment trouver les bonnes actions mais nous avons droit à un morceau de biographie de Lynch : de ses premières actions à ses 1500 actions du Fonds Fidelity. La morale est qu’il n’est nul besoin d’être expert en mathématiques pour réussir en investissement.

Chapitre 2. Les Oxymorons de Wall Street [les amateurs ont beaucoup d’avantages sur les professionnels]

L’oxymore dont Lynch veut en fait nous parler ici est « investissement professionnel » : ces deux mots vont, selon lui, mal ensemble (un oxymore est une figure de style qui vise à rapprocher deux termes, un nom et un adjectif, que leurs sens devraient éloigner, dans une formule en apparence contradictoire)  dans le sens où il est selon lui beaucoup plus difficile d’investir pour un professionnel que pour un particulier. A cela de nombreuses raisons :

  • pour un pro une valeur n’est attirante que si elle est suivie et recommandée par un certain nombre d’analystes,
  • il est plus risqué pour un pro (pour son poste) de se planter avec une société inconnue que connue. « Si IBM se porte mal et que vous en avez, vos clients et votre patron vous diront : ‘Qu’est-il arrivé à ce sacré IBM ?’ Mais si La Quinta se porte mal, on vous dira : ‘Qu’est-ce qui vous arrive ?’ « ,
  • les performances dissemblables au sein d’une société de gestion peuvent agacer les clients, la normalisation est donc bien pratique,
  • les règlements des marchés ou des clients mettent des normes (en taille, en pourcentage,  en qualité etc) sur ce qu’un gérant peut acheter,
  • la liquidité du titre doit être assez importante,
  • le professionnel doit passer une partie de son temps à expliquer ce qu’il fait.

Chapitre 3. S’agit-il d’un jeu de hasard, oui ou non ? [on peut diminuer beaucoup l’effet du hasard]

Lynch commence par nous dire qu’il n’est pas forcément stupide d’investir dans les obligations, que cela dépend des périodes mais qu’à long terme les actions les surperforment. « Depuis 1927, les actions ont enregistré en moyenne un gain annuel de 9,8 %, à comparer à 5 % pour les obligations privées, 4,4 % pour les obligations d’État, et 3,4 % pour les Bons du Trésor. […] Si en 1927, vous aviez investi 1 000 dollars dans chacun des quatre investissements cités ci-dessous, et dans l’hypothèse d’une amnistie fiscale, vous auriez 60 ans plus tard, les montants suivants :

  • Bons du Trésor : 7 400 dollars,
  • Obligations d’État : 13 200 dollars,
  • Obligations privées : 17 600 dollars,
  • Actions ordinaires : 272 000 dollars.

En dépit des krachs, dépressions, guerres et récessions de dix administrations différentes et de nombreux changements dans la longueur des jupes, les actions ont fait près de quinze fois mieux que les obligations privées et plus de trente fois mieux que les certificats de dépôt. »

Y’a-t-il cependant un risque ? Oui, répond-il, mais il n’est pas forcément où on le croit. C’est en surpayant une société que l’on prend un risque, fût-elle une « blue chip » (grande société de grande qualité).

« Même des blue chips conservées des années durant, et supposées être les propositions les plus sûres, peuvent s’avérer risquées. RCA fut un exemple célèbre. Considéré comme l’investissement prudent par excellence, idéal pour les veuves et les orphelins, il fut pourtant racheté en 1986 par General Electric au prix unitaire de 66,50 dollars, un cours proche de celui de 1967, en hausse de seulement 74 % sur son cours le plus haut de 1929, soit 38,25 dollars (chiffre ajusté). Moins de 1 % de progression annuelle, voilà tout ce que vous pouvez espérer au bout de 57 années de fidélité à une entreprise solide, prospère, et mondialement célèbre. Bethléem Steel continue à se vendre en dessous de son cours maximum de 60 dollars atteint en 1958. » [rappelons que le livre a été publié en version originale en 1989]

Finalement, réduire le risque consiste à travailler pour choisir ses actions.

Chapitre 4. Le test du miroir [quel investisseur suis-je ?]

Avant d’investir dans les actions il faut répondre à 3 questions : « 1) suis-je propriétaire de ma maison ? 2) ai-je besoin de cet argent ? 3) ai-je les qualités qui me permettront de réussir ? »

1) La maison pour habiter est selon lui le meilleur investissement. Parce que vous pouvez emprunter à bon marché pour l’acquérir, parce qu’il y a des avantages fiscaux, parce que vous ne paniquez pas quand ça baisse, et enfin parce que vous faites attention en les achetant. « Rien d’étonnant à ce que les gens gagnent de l’argent dans l’immobilier et non dans les valeurs mobilières. Il leur faut des mois pour choisir leurs maisons, quelques minutes seulement pour choisir leurs actions. Ils passent même plus de temps à acheter un bon micro-ondes qu’à opter pour un bon investissement. » « Et aux nouvelles financières on ne cite pas les dix maisons les plus actives. Le 100 rue des vergers a perdu 10 %. Les voisins n’ont rien vu qui puissent expliquer cette chute exceptionnelle. »

2) N’investissez que ce que vous pouvez perdre sans que cela affecte vote vie quotidienne ou votre futur proche. « On peut raisonnablement prédire l’avenir des actions dans 10 ans » mais pas dans 2 ans.

3) Nul besoin d’être très intelligent. Il vous faudra essentiellement éviter le biais moutonnier : les actions sont toujours jugées risquées quand elles le sont le moins (c’est-à-dire quand les cours sont bas) et vice-versa. « L’authentique original attend que les choses se calment et achète les actions auxquelles personne ne prête attention, et surtout celles qui font bailler Wall Street. Quand Hutton [un célèbre broker US] parle, tout le monde est censé écouter, voilà le problème. Tout le monde devrait essayer de somnoler. Dès qu’il s’agit de prévisions du marché, l’habileté ne consiste pas à écouter mais à ronfler. Plutôt que d’apprendre à écouter ses convictions profondes, il est plus astucieux de se discipliner à les ignorer. Gardez vos actions tant que leur fondamentaux n’ont pas changé. »

Chapitre 5. Le marché est-il bon ? Soyez gentils, ne posez pas la question [l’évolution des marchés est imprévisible]

Sur l’imprévisibilité des marchés et le côté moutonnier de l’humain. Je ne résiste pas au plaisir de vous donner de longs passages, hilarants, du livre.

« J’ai assisté à quelques unes des plus fortes glissades du Dow Jones. Pas une fois, je n’aurais pu prédire ces catastrophes, même si ma vie en avait dépendu. Au cours de l’été 87, je n’ai averti personne, ni moi-même, de la chute vertigineuse de 1 000 points qui allait suivre. Je n’ai pas été le seul à être incapable de le prévoir. Si l’ignorance aime la compagnie, alors j’étais confortablement entouré d’un groupe impressionnant de célèbres voyants, pronostiqueurs et experts en tous genres qui, eux non plus, n’ont rien vu. […] Personne ne m’a appelé pour m’informer d’une baisse imminente en octobre, et si toutes les personnes qui se vantent de l’avoir prévue, avaient vendu toutes leurs actions, le marché aurait perdu ses 1 000 points encore plus tôt, du fait de la vente massive de ces personnes bien informées. » « Les Etats-Unis possèdent 6 000 économistes, dont la plupart sont employés à plein temps pour prévoir les récessions et les taux d’intérêt. S’ils parvenaient à deux prévisions exactes successives, ils seraient déjà millionnaires, et auraient pris leur retraite à Bimini, sirotant un rhum et péchant le marlin. A ma connaissance, la plupart est toujours grassement payée à travailler, c’est un signe. Comme l’a dit un jour un esprit perspicace, si tous les économistes du monde s’allongeaient les uns à côté des autres, ce ne serait pas une mauvaise chose. »

Ce qui survient n’est jamais ce qu’on attend, surtout quand c’est une catastrophe : « Peu importe notre ultime conclusion en matière de finance, il semble que nous soyons toujours préparés au dernier événement survenu plutôt qu’à celui qui risque de survenir. Cette « préparation pénultième » est notre façon de remédier au fait que nous n’avions pas vu tout de suite ce qui allait arriver. »

[…]

« Ceci m’amène à ma propre théorie du « cocktail » que j’ai développée pendant maintes années, en arpentant les réceptions, debout près du buffet, à écouter ce que les dix personnes les plus proches de moi racontaient sur les actions. Au premier stade d’un marché haussier – resté longtemps maussade et dont personne n’attend une amélioration – personne ne parle d’actions. Si quelqu’un me demande ma profession et que je lui réponde ‘Je gère un fonds d’actions’, il acquiesce poliment avant de s’éloigner. S’il ne s’éloigne pas, il oriente rapidement la conversation sur l’équipe de football des Celtiques, les prochaines élections ou le temps. Puis très vite, il se met à parler de plaque dentaire avec un dentiste. Lorsque dix personnes préfèrent parler plaque dentaire avec un dentiste plutôt qu’actions avec un gestionnaire, il y a des chances pour que le marché entame une hausse.

Au second stade, mes nouvelles relations s’attardent un peu plus longtemps après l’aveu de ma profession – assez longtemps pour me confier que la bourse est bien risquée – mais ils finissent par rejoindre le dentiste. Durant la réception, on parle toujours plus de plaque dentaire que d’actions. Le marché a grimpé de 15 % depuis le stade un, mais peu y prêtent attention.

Au troisième stade, après une hausse de 30 %, bon nombre d’invités intéressés ignorent le dentiste pour s’agglutiner autour de moi toute la soirée. Les uns après les autres, quelques individus enthousiastes me prennent à part pour me demander quelles valeurs acheter. Même le dentiste me pose la question. Toutes les personnes présentes ont investi dans une action ou une autre, et discutent de ce qui s’est passé. Au quatrième stade, ils se pressent toujours autour de moi – mais cette fois-ci, ils me donnent des conseils. Même le dentiste a deux ou trois tuyaux, qui, je le constate en lisant les journaux, s’avèrent bons. Quand les voisins me disent ce qu’il faut acheter, et que je commence à regretter de ne pas avoir suivi leurs conseils, c’est le signe inéluctable que le marché a atteint son sommet et s’apprête à trébucher. « 

« J’aimerais beaucoup pouvoir anticiper le marché et prévoir les récessions, mais puisque c’est impossible je me satisfais en cherchant des entreprises profitables, comme celle de Buffet. J’ai gagné de l’argent dans des marchés maussades et vice versa. Plusieurs de mes 10-baggers préférés ont  fait leurs preuves dans un marché en déclin. Taco Bell monta en flèche durant les deux dernières récessions. C’est en 1981, seule mauvaise année de la décade, qu’il fallait acheter Dreyfus qui entamait alors sa hausse de 2 à 40 dollars.

Juste pour la beauté de l’argument, imaginons que vous puissiez prédire sans hésitation le prochain boom économique, et que vous vouliez en profiter avec quelques valeurs. Soit, mais faut-il encore choisir les bonnes. Si vous aviez deviné que l’immobilier en Floride avait le vent en poupe, et que vous avez choisi Radice, vous auriez perdu 95 % de votre investissement. Si vous aviez pressenti un regain de faveur pour l’informatique et acquis Fortune Systems sans recherches préalables, vous  ‘auriez vu chuter de 22 dollars en 1983, à 1 dollar 7/8 en 1984. Anticiper la bonne tenue des  lignes aériennes au début des années quatre-vingt ne vous aurait servi à  rien si vous aviez choisi People Express ou Pan Am (grâce à un mauvais management, son cours a fondu de 9 dollars en 1983 à 4 dollars en 1984). »

On ne peut donc pas prédire l’évolution du marché ni se fier à l’évolution d’un secteur. Il faut choisir valeur par valeur.

Et puisque nous aimons tous les résumés, Lynch revient sur les idées-clés :

 « Les points importants de cette première partie que j’aimerais que vous gardiez en mémoire sont les suivants :

  • Ne surestimez pas l’adresse et la sagesse des professionnels.
  • Tirez parti de ce que vous savez déjà.
  • Cherchez des opportunités que Wall Street n’a pas encore découvertes et cautionnées – des sociétés qui ne soient pas dans « le rayon du radar ».
  • Achetez une maison avant d’acheter des actions.
  • Investissez dans des actions, pas dans le marché.
  • Faites abstraction des mouvements à court terme.
  • On peut faire de gros bénéfices avec des actions.
  • On peut faire de grosses pertes avec des actions.
  • Prévoir l’économie est futile.
  • Prévoir la tendance à court terme du marché est futile.
  • Le rendement des actions à long terme est généralement prévisible et largement supérieur à celui des obligations.
  • Surveiller la société dont vous êtes actionnaire revient à une interminable partie de poker.
  • Les actions ne sont pas faites pour tout le monde, ni pour toutes les étapes d’une vie.
  • L’individu moyen est en contact avec des sociétés locales intéressantes et des produits avec plusieurs années d’avance sur les professionnels.
  • Avoir un avantage vous aidera à gagner de l’argent avec des actions.
  • Dans le marché des actions, une dans les mains vaut mieux que dix tu l’auras. « 

Terminons par cette pensée sur la conduite en tenir en cas de marché surévalué (rester liquide) :

« On peut dire que Buffet est un grand investisseur. Et davantage, le plus grand investisseur de tous les temps, car à un moment où il estimait que les actions étaient surcotées, il vendit tout, et distribua l’argent à ses associés leur faisant faire un joli profit. Rendre spontanément de l’argent à des gens qui seraient prêts à vous payer pour que vous gardiez les rênes, est unique dans les annales de la finance. »

« La raison pour laquelle Buffet a rendu à ses partenaires leur argent, c’est, disait-il, qu’il ne trouvait plus d’actions qui valaient la peine d’être conservées. Il avait examiné des centaines de sociétés, sans en trouver une seule qu’il aurait achetée pour le mérite de ses fondamentaux. »

« Vous reconnaîtrez le jour [où les actions sont surcotées] lorsqu’il n’y aura plus une seule valeur au cours intéressant ou qui ne réponde à vos critères. [Inversement], le seul signal d’achat dont j’ai besoin, c’est de trouver une société que j’aime. Dans ce cas, il n’est jamais ni trop tôt, ni trop tard. »

Le numéro 2 de la saga est ici.

Je vous laisse avec cette satyre du marché que j’aime bien et qui, je crois, pourrait illustrer certains passages du livre.

JL – juillet 2014.

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4 Responses to Peter Lynch, et si vous en saviez assez pour gagner en bourse – partie 1

  1. Etienne

    « I love Peter Lynch »

    C’est l’investisseur ultime : croissance / value, cyclique, GARP, small/big, restructuration, banques, automobiles, retail…tout y passe.

    C’est un modèle dont il faut certes s’inspirer, mais je trouve qu’il est absolument « incopiable ».

    Son second livre « Beating The Street » est une pure merveille. Il décrit tous ces investissements chronologiquement. C’est particulièrement riche d’enseignements.

    Excellente continuation !

    • Jerome Leivrek Post author

      Bonjour,
      bonne question, je ne saurais le dire avec certitude.
      Mais comme c’est la même traductrice, et vu le faible tirage de ce genre d’ouvrage, je doute qu’elle ait refait la traduction.
      JL

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