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Reporting décembre 2019

8 janvier 2020 by

Pour la fin de l’année, je vous propose une imagerie liée à l’actualité, celle des manifestations contre la réforme des retraites. Les révoltes ont toujours été liées aux slogans et au graphisme. Ci-contre, un graffiti végétal : de la mousse du jardin, fixée à la colle bio à base de farine. Cela fait toujours son petit effet auprès des passants. Juste après, on franchit un palier dans la colère. Entre certains citoyens et la police, la confiance républicaine est rompue. C’est vrai bien sûr des black blocs, mais aussi de citoyens plus standards choqués par les violences non sanctionnées. On le verra notamment dans ce long débat. Pour des documents plus courts, on pourra commencer par cet excellent décryptage du Monde, puis cette enquête sur l’agression menée par la BAC de Bordeaux. Même les organisations internationales de défense des droits humains, comme Amnesty International, ont dénoncé les violences policières.

Nouvelles du portefeuille et des sociétés

  • Gaumont. Vente de 10 % de ma ligne après une hausse du cours à 140 €. Je crois toujours autant à ce titre mais je vais essayer de faire des aller-retours sur une petite proportion du portefeuille. D’autant que ma position est vraiment importante.
  • Prodware. Je signe enfin la fin de la partie et vend le reste de ma ligne. La raison : il n’y a pas de création de valeur depuis des années. Au contraire la dette nette ne fait qu’augmenter. Les banques vont peut être finir d’alimenter ce puits sans fond. Une incertitude à laquelle s’ajoute une moralité douteuse des dirigeants. Seul mystère, pourquoi ils achètent. +0 % en 2 ans sur ce reste de ligne.
  • TXCOM. Allègement de 15 % de ma ligne à 8 €. PV = +60 % en 6 mois.
  • BD Multimedia. J’ai finalement revendu tous mes titres. Quand il y a une erreur, il faut en tirer les conséquences. Pourquoi une erreur ? Pour que la hausse du titre se prolonge, il faudrait que le S2 soit similaire au S1, et en fait ce n’est pas garanti. Vu le type de commerce, je pense que c’était un boost d’un semestre… Evidemment, il y a aussi le reste… Notamment, si le management était correct, il informerait les actionnaires de la situation du marché en temps réel. La perte est conséquente, -19 % en quelques semaines, soit -1,46 % sur mon portefeuille. Après IDS, c’est au moins ma deuxième erreur de ce type : acheter rapidement une action sur la base des tous derniers résultats et après une hausse soudaine et importante du cours. Ne pas oublier que la bourse est affaire de patience et surtout ne pas avoir peur de rater une belle occasion.
  • Dans l’autre sens, il y a les autres regrets, les valeurs vendues trop tôt (SCBSMToyota Caetano) ou jamais achetées (Graines Voltz) et qui ont multiplié leur cours par 2, 3 ou 4. Mais je ne considère pas vraiment ceci comme une erreur : de façon générale, les non-achats ne sont pas des erreurs, car il faut savoir ne pas acheter.
  • Groupe CIOA. Voici une obscure société du marché libre. Ils font de l’ingéniérie dans le BTP en Afrique. La croissance est très importante. Les contrats énormes. Seul problème : pour l’instant, ce sont des créances clients qui rentrent, pas tellement du cash. Achat à 1,08 € pour 1 % du portefeuille.
  • Hipay. Achetée bien trop tôt, je conserve cette action qui a dégringolé les escaliers et qui est de moins en moins chère. A 5 € l’action, on a un VE/CA = 1, à comparer à Adyen = 10. Meme si Adyen est bénéficiaire, la différence est énorme. La techno intéresse les banques. J’estime le potentiel à +400 %. Problème : elle tarde à devenir bénéficiaire.
  • Lynx. J’ai fini de solder mes lignes sur mon compte Lynx. Il me reste malheureusement quelques options Sears, échéance janvier 2020, invendables. Je dois attendre leur expiration avant de clôturer le compte. Trois raisons se cumulent pour cette clôture. 1. La complexité de la déclaration d’impôts lorsqu’on possède un compte à l’étranger. Chaque année c’est une galère. 2. La performance déplorable de ce compte. Même si une part essentielle est liée à Sears, certaines autres lignes n’ont pas rattrapé cette perte. Je dois admettre que je suis moins bon à investir sur le continent américain que sur le continent européen. 3. J’ai ouvert un CTO au Crédit Agricole, ma banque traditionnelle, et je ne souhaite pas multiplier les comptes. Après un peu moins de 7 ans d’activité, ce compte affiche une performance de la part catastrophique de -70 %. Je n’ai pas calculé le TRI, mais il est probablement bien moins spectaculaire, car la part a beaucoup perdu à certains moments où le portefeuille était peu fourni, notamment -33 % en 2019 alors que j’avais déjà sorti beaucoup de liquidités. En euros, j’ai perdu environ la moitié du maximum de la somme totale engagée sur ce compte. Afin de simplifier la continuité de mes comptes, je continuerai à agréger mes deux CTO restants (Binck et CA) sous une seule dénomination CTO.
  • J’ai emprunté 50 k€ sur 5 ans à 0,7 %/an via un prêt personnel afin de les placer en actions. Mais pas tout de suite. Cette somme ne sera investie que si je tombe sur une énorme opportunité (du genre Gaumont ou TXCOM) ou en cas de krach. Mes mensualités de remboursement de mes deux emprunts atteignent 60 % de mon revenu, comme quoi la limite des 30 % est théorique, ce qui est plutôt logique.

▣ Performance et gains

Des portefeuilles positifs dans l’absolu depuis le début de l’année, mais bien en dessous des indices : +8,61 % (PEA), +19,48 % (CTO), +11,90 % (Global). A noter que la différence de performance PEA/CTO est devenue le fruit du hasard puisque j’investis maintenant quasi uniquement sur des titres français dans les deux portefeuilles (alors qu’auparavant le CTO était plus concentré sur les US et le Canada). La performance est tirée vers le bas par Hipay, acheté bien trop tôt, et par le fait qu’aucune valeur n’a fait des étincelles. Le portefeuille Lynx est à -33 % cette année mais ceci n’est guère significatif puisque sa valorisation a diminué jusqu’à devenir nulle au gré des retraits de liquidité. Toujours une chose que j’aime bien dans ce portefeuille, c’est qu’il me semble peu corrélé au marché. D’ailleurs, je ne regarde plus du tout l’évolution des indices. Je ne suis au courant que du CAC40, et encore de très loin, car on donne souvent son niveau dans les médias.

Bilan détaillé :

Tous les 6 mois, je regarde les gains mensuels absolus du portefeuille afin de me persuader que le travail fourni est rentable. Je calcule la valeur gagnée en moyenne par mois par mes portefeuilles au cours du temps : c’est la valeur totale gagnée par mes portefeuilles jusqu’à un instant, divisée par le nombre de mois écoulés jusqu’à cet instant (précisions ici). Voilà ce que ça donne aujourd’hui :

▣ Composition du portefeuille

La composition du portefeuille au 31 décembre 2019 est la suivante.

Portefeuille global  
Gaumont 31,57 %
Hipay 16,87 %
TXCOM 10,58 %
Cofidur 9,47 %
Akwel 5,18 %
Media 6 2,77 %
PowerFilm Inc. – Délisté 2,56 %
Esso 2,34 %
Batla minerals 2,25 %
Groupe CIOA 1,15 %
Groupe Vial – Delisté 0,19 %
Corridor Resources 0,06 %
Non dévoilées (daubasses) 4 lignes 0,26 %
Total titres (16 lignes) 85,25 %
Liquidités 14,75 %

 

▣ Nouvelles du blog

Un article publié ce mois sur le blog : l’analyse rapide de Esso.

▣ Vu ailleurs

Le journal Investir a profité de la fin de l’année pour faire un résumé des dernières années. Le schéma  concernant l’immobilier est impressionnant en ce qui concerne la disparité entre les villes.

La progression des indices semble différente aussi mais le CAC40 n’inclue pas les dividendes. A noter que la progression annuelle moyenne du CAC40 est de +6 % (hors dividendes donc).

 Lynx a fait un bilan annuel des marchés. Voici quelques unes de ces figures. La performance 2019 des marchés actions à travers le monde :

notamment des indices phares :

Les taux des obligations souveraines à 10 ans :

La performance 2019 des actions du CAC40 :

La performance des matières premières :

Et enfin la façon d’investir des actionnaires français sondés par Lynx :

Je vous souhaite une très bonne année 2020.

JL – 7 janvier 2020.

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