C’est une interview exceptionnelle que je vous propose aujourd’hui sur le blog. Ce n’est pas un investisseur de légende, du genre Klarman-Lampert-Buffet qui fait 20 ou 30 % par an, non, j’ai déniché bien mieux ! Un investisseur à la performance tout aussi exceptionnelle, passant d’un capital de 120 k€ à 2 M€ en 14 ans, mais qui est aussi un investisseur lambda, sans connaissance financière particulière. En cela il est exemplaire au sens où il doit nous servir d’exemple, nous faire dire « moi aussi je peux le faire ».
J’ai rencontré Pierre à l’AG de Cofidur et nous avons tout de suite sympathisé. Ce qui m’a paru intéressant chez Pierre, c’est qu’il ne semble pas suivre d’école bien précise d’investissement. A ma question de son style d’investissement, il ne m’a pas répondu « je suis un disciple de Graham », ou « je fais du value », « du momentum », « de l’AT », etc, mais juste « j’achète des small caps françaises ». Et pourtant il a eu une performance que beaucoup lui envieraient.
J’étais curieux d’en connaître plus sur Pierre et ses investissements, j’espère que cette interview vous plaira. Bonne lecture.
Le projet Lynch : Bonjour Pierre, peux-tu te présenter ?
Pierre : Bonjour. J’ai 56 ans, je suis pacsé et j’ai 3 enfants. Je suis ingénieur agricole de formation, mais j’ai bifurqué très vite vers l’informatique comme développeur, puis chef de projet.
LpL : Quand as-tu commencé à investir et comment cela t’est venu ?
P : Dès mes années de lycée, j’étais intéressé par l’économie des entreprises, leur stratégie ; je lisais régulièrement des journaux économiques tels que l’Expansion. A l’époque, je ne connaissais rien à la bourse. Quand j’ai commencé à travailler, j’ai mis mes économies sur un compte sur livret du Crédit Agricole. Un jour, ma sœur, au détour d’une conversation, me dit : « tu te rends compte, on est en février, il y a une action en bourse qui a plus que doublé ! »; de mémoire, je crois qu’il s’agissait d’Aussedat-Rey et l’année, il me semble 1985. La comparaison avec le rendement de mes comptes était édifiante et j’ai rapidement investi en bourse. Le résultat a été positif, d’autant plus que je spéculais également par le biais du règlement mensuel (ancêtre du SRD) ; de 30000 FF (4500 € environ), je suis passé à environ 200000 FF en 1987. Et puis, il y a eu le krach d’octobre 1987 : mon portefeuille a plongé encore plus vite qu’il n’avait grimpé, j’ai perdu près de 50 % en peu de temps…
LpL : As-tu toujours investi en bourse au cours de ta vie ? As-tu essayé plusieurs stratégies ?
P : Le stress induit par le krach de 1987 m’a incité à plus de modération en bourse : j’ai soldé mon portefeuille pour l’utiliser comme apport pour l’achat de mon premier logement. Petit à petit, j’ai reconstitué un portefeuille… que j’ai cassé une nouvelle fois pour changer de logement. Puis, j’ai encore reconstitué un petit portefeuille. Nouveau déménagement en perspective en 2000, et alors que j’envisageais à nouveau de casser mon portefeuille, mon interlocuteur du Crédit Agricole me dit : « vous vous débrouillez bien en bourse, si vous voulez conserver votre portefeuille, on vous prêtera un peu plus ». Dès lors, la gestion de mon portefeuille est devenue vraiment lucrative ce qui m’a permis de réduire mon activité salariée, au profit de ma vie de famille et de la gestion de mon portefeuille, en passant à temps partiel en 2002. J’ai même fait un break de 2005 à 2008, mais j’ai préféré reprendre mon activité salariée à temps partiel ; actuellement, je suis salarié à mi-temps.
Aujourd’hui encore, ce qui m’intéresse vraiment est la vie des entreprises. Evidemment, mon objectif est de gagner de l’argent avec la bourse, mais je considère que c’est un peu la sanction, positive ou négative, de mon travail. Je me suis un peu intéressé aux devises (EUR/USD uniquement) et j’ai fait un peu de spéculation sur les indices, à la hausse et à la baisse, tout cela par le biais de warrants, en 2001-2002 et j’ai beaucoup gagné dessus en 2002, mais je considère que les warrants sont trop dangereux : il faut être dans le bon sens, mais aussi dans le bon timing, sinon, on peut perdre beaucoup ; pour moi, ce sont des produits faits par les émetteurs, pour leur propre profit. J’ai essayé de m’intéresser à l’AT, avec pour objectif de limiter les pertes en cas de marché baissier, mais c’est trop déconnecté de mon centre d’intérêt qui reste toujours l’analyse fondamentale de l’entreprise. Ce que j’essaye de faire, c’est de trouver des entreprises relativement peu valorisées et qui me semblent avoir un potentiel de revalorisation significatif, soit par une forte revalorisation à long terme, la contrepartie étant un risque significatif, soit par une plus faible revalorisation, mais sur un laps de temps plus court ou un risque que j’estime très faible.
LpL : Peux-tu nous décrire ton portefeuille actuel ?
P : Je fais un suivi de mon portefeuille depuis fin 2000. Au passage, la bulle internet, je suis complètement passé à côté : à l’époque, j’étais à fond dans mon boulot de salarié (chef de projet informatique) et je ne comprenais rien dans la valorisation de certaines entreprises en bourse ; je n’ai rien gagné lors de la flambée… ni rien perdu dans la dégringolade. A fin 2000, mon portefeuille était de 120 k€, réparti à égalité entre mon CTO et mon PEA. J’ai utilisé les gains sur le CTO en 2001-2002 pour garnir mon PEA au plafond de versement (132000 € en 2007) et me concentrer sur la valorisation du PEA. Sans ajout significatif aux 120 k€ de départ, j’ai retiré un total de 790 k€ de mon portefeuille qui atteint à ce jour 1,9 M€ dont 220 k€ sur le CTO. Au total, mon portefeuille comporte une trentaine de valeurs différentes.
Ma performance globale par année depuis 2000 (avant impôts) :
2001 : 1,30 %
2002 : 113,48 %
2003 : 52,43 %
2004 : 84,45 %
2005 : 54,07 %
2006 : 34,19 %
2007 : -2,87 %
2008 : -31,47 %
2009 : 56,78 %
2010 : 19,44 %
2011 : -3,35 %
2012 : 15,26 %
2013 : 32,08 %
[2014 : 14,60 %, au 15/11 date de l’article. Puis mises à jour postérieures :]
2014 : 19,34 %
2015 : 27,57 %
2016 : 43,52 %
2017 : 25,72 %
2018 : -26,27 %
2019 : 11,36 %
2020 : 25,38 %
2021 : 8,31 %
2022 : -13,43 %
2023 : +0,64%
[NDLR : j’ai calculé que ces performances correspondent à une moyenne de 26,55 % annualisé soit une multiplication du capital par 26,42 en 14 ans ! C’est probablement moins courant qu’il ne le dit. (mise à jour janvier 2024 : multiplication par 61,5 en 23 ans soit 19,61 % annualisé)]
Au total, je trouve que c’est une bonne performance, mais pas exceptionnelle : je suis assez loin des meilleurs sur des sites comme Boursematch (portefeuille géré sur LT) ou même Securibourse (jeu The Bull : choix de 10 valeurs sur 1 an), par exemple. Par ailleurs, je passe beaucoup de temps à gérer mon portefeuille, chercher, lire et analyser l’actualité de mes valeurs, chercher de nouvelles valeurs, mais parfois aussi à rester scotché inutilement devant l’ordi. Je pense que certains peuvent s’en sortir mieux que moi, en y passant moins de temps.
LpL : Quelle est la stratégie qui t’a mené là ?
P : En synthèse, j’essaye de déterminer une « espérance mathématique », un mix entre le risque pris et le potentiel. Cela reste « pifométrique » et impossible à chiffrer pour moi. D’une façon générale, pour une nouvelle ligne, j’augmente ma participation progressivement, mais j’ai une règle : en phase d’investissement, j’investis très rarement plus de 10 % et jamais plus de 15 % de mon portefeuille sur un titre, quelle que soit ma conviction. Si le titre monte, je prends mes bénéfices progressivement, lorsque j’estime qu’un premier potentiel est atteint ; il m’est arrivé d’attendre +300 % avant de commencer à alléger significativement et à ce moment, ma ligne pouvait atteindre jusqu’à 30 % de mon portefeuille, mais c’était avec un portefeuille plus réduit qu’aujourd’hui.
D’une façon générale, mes cibles sont les small caps françaises, avec une préférence pour les sociétés décotées par rapport aux fonds propres et une participation significative du dirigeant. Lorsque les marchés sont déprimés, on trouve de belles opportunités. A l’inverse, lorsque le marché monte, le nombre de cibles baisse, il faut alors redoubler de prudence pour ne pas acheter un canard boiteux qui risquera de couler si l’économie se dégrade.
Je suis incapable de prévoir l’évolution du marché et je reste investi entre 90 et 100 % en permanence ; je fais juste des arbitrages dans mon portefeuille, y compris des aller-retours très partiels sur mes lignes pour dégager des liquidités, profiter d’un point haut ou d’une baisse que j’estime temporaire. Les titres peu liquides présentent souvent une décote importante ; la liquidité est évidemment un critère fondamental pour un gérant de fonds, mais pour moi, c’est un critère secondaire : un titre peu liquide et très décoté peut, sous l’effet d’un changement de perception du marché, devenir plus liquide, et mécaniquement la décote va se réduire, voire s’inverser.
Je cherche généralement une plus-value significative, avec des titres qui recèlent souvent (à mon avis et au moment où j’y investis) un potentiel de 300 %. Un potentiel plus faible nécessitera pour moi une faible probabilité de baisse ou une forte probabilité de revalorisation à court/moyen terme. L’absence de liquidité ne me rebute pas, tant que je peux me constituer une ligne, même si cela nécessite plusieurs mois : au pire, si je me suis trompé et qu’il est impossible de sortir, j’accepte de perdre la totalité de mon investissement en cas de défaillance ; si ça se passe bien, en général, la liquidité vient lorsque le titre monte (voir Cofidur !).
LpL : Est-ce que ton seul critère quantitatif est le ratio fonds propre/capitalisation ou utilises-tu d’autres indicateurs numériques ? Suis-tu des critères que tu as déterminé seul ou as-tu suivi une formation (livres etc) ?
P : Je calcule plusieurs critères que je regarde, même si dans certains cas ils ne veulent pas dire grand chose : le ratio FP/CB bien sûr [fonds propres/capitalisation boursière], mais aussi la CB/CA, le CA/salarié, la CB/salarié. Je ne suis pas bon en analyse financière, mais je lis les rapports annuels, les comptes, le bilan, …, y compris les notes explicatives, les déficits reportables éventuels… Dans mes critères de choix, je regarde aussi le rendement.
Pour moi, fondamentalement, la bourse, ce n’est pas du tout du virtuel : la valeur de mon portefeuille n’est pas plus virtuelle que celle d’un appartement, par exemple. J’aime bien voir à quoi correspond ma participation, concrètement, par exemple le nombre de « postes de travail » ou, lorsque c’est possible la production qui correspondent à ma participation.
J’ai lu très peu de livres sur la bourse ou l’économie, en dehors des revues/journaux de vulgarisation économique ou boursière (l’Expansion; le JDF, Investir, Le Revenu…) que je lis rarement désormais. Je lis l’actualité boursière pratiquement tous les jours, sur des sites comme Boursorama, Boursier, l’AMF, le Balo, Euronext…
LpL : quels sont selon toi les atouts qui t’ont mené à une telle performance ? inversement, penses-tu avoir des points faibles ?
P : Je crois que ma bonne performance s’explique par quelques très bonnes opérations, souvent des lignes constituées ou fortement renforcées avant une belle hausse. Tout en restant investi à quasiment 100 %, je module mes lignes en fonctions du risque que j’évalue (soit sur chacune de mes lignes, soit sur le marché). Je n’ai pas d’a priori et je peux privilégier un secteur ou le faire disparaître de mon portefeuille selon mes choix du moment (biotechs, mines, banques, immobilier…) ; j’ai aussi touché à pas mal de vecteurs d’investissements : actions, obligations, BS, warrants, même si aujourd’hui je n’ai plus d’obligation, ni de warrant et peu de BS. Ce qui me permettrait d’améliorer mes performances, à mon avis : l’AT que je ne maîtrise pas assez ; plus creuser mes dossiers, ma méthode reste très empirique et je néglige des alertes ou des sources d’informations. Je ne passe pas assez de temps à rechercher de nouvelles valeurs pour faire des arbitrages avec des valeurs de mon portefeuille.
LpL : Pourquoi ne pas acheter de valeurs étrangères ?
P : La raison principale : je trouve suffisamment de diversité dans les entreprises françaises et il est plus facile de les comprendre. Par ailleurs, même en français, il est parfois difficile de détecter des infos importantes dans la documentation financière des entreprises ; je lis l’anglais, mais ne le maîtrise pas, ce qui augmente encore la difficulté et le risque. Enfin, mon portefeuille est constitué principalement de mon PEA, ce qui limite les possibilités d’investissement en valeurs étrangères. Il m’arrive cependant d’investir sur des valeurs étrangères (en ce moment, j’ai sur mon CTO une ligne significative de ZCCM, valeur exotique s’il en est !).
LpL : Tu vas à beaucoup d’AG ?
P : Cette année, environ une quinzaine. Autant que possible, je vais aux AG de la plupart des sociétés que j’ai en portefeuille, au moins si l’AG se déroule en région parisienne. Par définition, l’AG permet d’avoir l’information donnée directement par les dirigeants ; elle peut aussi être l’occasion d’échanger directement avec eux. C’est donc le meilleur moyen d’avoir leur ressenti sur la situation de l’entreprise, ses marchés… et son avenir. Bien évidemment, les dirigeants se trompent parfois, mais ce sont les mieux placés pour fournir une information « fiable ». L’AG est aussi un moyen de « sentir » si les dirigeants « jouent le jeu ». Évidemment, en une réunion de une ou deux heures, dont parfois seulement quelques minutes de discussion informelle, on peut se faire « mener en bateau », mais, sur la durée (en général, je garde mes lignes plusieurs années), on s’en rend compte plus facilement et on peut en tenir compte dans ses investissements. Il m’est arrivé, à l’issue d’une AG de me dire que le dirigeant était un vrai filou, ou n’était pas à la hauteur ou au contraire, de me dire que c’était un « bon ».
Un autre moyen que j’utilise pour me faire un avis sur les sociétés est, lorsque c’est possible, d’acheter un produit. Je me suis intéressé à Archos en 2004, alors que la valeur me semblait très décotée ; j’ai acheté leur nouveau produit, le AV410 et je l’ai trouvé excellent. J’ai pris une position conséquente à l’occasion de la sortie d’un fonds. Je suis sorti moins d’un an après avec une belle PV (en moyenne : 7 fois ma mise). Cette approche m’a aussi permis de sortir d’une ligne : le produit acheté ne marchait pas bien : j’ai revendu mes titres très rapidement et… la société a disparu en quelques années après une lente agonie du titre.
LpL : Quels ont été tes plus gros succès et tes plus gros flops ?
P : A ce jour, j’ai connu ma plus grosse perte sur le dossier Carrère. Sur ce dossier, ma participation aux AG m’a perdu : malgré plusieurs alertes, je me suis laissé convaincre de la valeur du portefeuille de la société (producteur de films et séries)… lors d’une discussion post-AG avec l’un des dirigeants; peu de temps après, le titre a été suspendu, des provisions énormes ont dû être passées et la société a aujourd’hui disparu et mon investissement avec ! ! Les déboires de Techniline (la seule filiale opérationnelle a été mise en liquidation judiciaire cet été) devraient se traduire par une perte encore plus importante (depuis l’annonce, je compte cette ligne à 0 dans mon portefeuille). Souvent, après une période faste, ma vigilance baisse un peu, je réinvestis trop vite, et … je prends une gamelle !
Mes plus gros succès (PV totalement dégagées ou non) : Cofidur, Les Nouveaux Constructeurs, Dane-Elec, Archos, Tonna Electronique, Maurel et Prom, Elixens (Orgasynth), Finuchem (devenu Groupe Gorgé)… Sur toutes ces lignes et quelques autres, la PV dépasse (parfois très largement) les 100 %. Quelques fois en moins d’un an, plus généralement en 3-4 ans, parfois plus.
LpL : Tu possèdes du Cofidur, actuellement mon investissement préféré. Depuis quand es-tu actionnaire et pour quelle raison ?
P : Je suis actionnaire de Cofidur depuis 2003. J’ai acheté mes premiers titres à 0,31 €. Déjà, à l’époque, Cofidur était très décotée. En bourse, le titre a connu des hauts et des bas, comme d’habitude, ma position a suivi ces variations (allégée dans les hauts et renforcée dans les bas, avec évidemment des erreurs), mais j’ai toujours conservé une ligne de titres. Lors de la crise, Cofidur a subi de telles pressions de la part de l’un de ses gros clients que la société aurait pu couler ; les dirigeants ont su réagir et je crois qu’elle en est sortie renforcée. Suite à la publication des résultats 2012 et la suspension début 2013 (rachat des OC), j’ai augmenté ma ligne, jusqu’à près de 250 000 titres. J’ai allégé un peu fin 2013 et très nettement lors de la forte montée début 2014. Aujourd’hui, je pense que la société dispose d’une plus grande solidité financière. Même si la visibilité reste limitée avec des risques significatifs, j’ai confiance dans les dirigeants pour continuer à améliorer la qualité des produits et trouver de nouveaux débouchés. Après la forte hausse récente, une consolidation était nécessaire, j’espère qu’elle touche à sa fin, et je viens de regonfler légèrement ma ligne.
LpL : Pour finir peux-tu nous donner quelques unes de tes convictions du moment ?
P : Je ne vais pas répondre exactement à la question ; en effet, je ne veux pas donner “mes convictions”, ce que je considère être du conseil d’achat. Je préfère, peut être à tort, rester factuel, en donnant “mes plus grosses lignes”; les deux listes se recouvrent pour l’essentiel mais pas complètement et j’estime aussi que c’est à chacun de chercher et de faire ses choix. Aujourd’hui, ma principale ligne est Les Nouveaux Constructeurs ; je suis très confiant et je crois qu’elle reste faiblement valorisée, tant par rapport à ses fondamentaux que par rapport à ses concurrents. La visibilité me semble bonne et le risque limité.
Ma seconde ligne est PCAS, groupe que je suis depuis des années. Initialement en moins-value significative, j’ai soldé ma ligne pour basculer sur les obligations PCAS (sur le CTO) lorsque leur cours a dégringolé. Après avoir dégagé une belle plus-value sur les obligations, je suis revenu sur les actions (par la holding, Dynaction, puis PCAS au moment de la fusion). A moyen terme, je suis également confiant sur la poursuite de la revalorisation.
Il y a quelques années, j’intervenais assez fréquemment sur les forums de bourse ; je ne le fais plus, en partie parce que je m’intéresse facilement à des valeurs risquées, peu liquides, et intervenir sur mes valeurs avec un décalage dans le temps peut donner des résultats très différents des miens, en partie aussi parce que je me suis rendu compte que d’intervenir sur les forums biaisait mon jugement.
LpL : merci beaucoup Pierre pour le temps que tu nous a consacré. J’espère que nous te retrouverons ici !
Pierre et JL, 2014 – L’essentiel de cette interview a été réalisée en juillet puis complétée en novembre.
NB. Dernier cadeau, Pierre nous dévoile son portefeuille, en date du 15 novembre 2014 (société et % du portefeuille) :
Les Nouveaux Constructeurs 17,85 %
PCAS 9,37 %
O2i 8,22 %
Business & Décision 8,15 %
ZCCM 7,57 %
Cofidur 6,67 %
IT Link 4,92 %
Microwave Vision 4,17 %
Dolphin 2,85 %
BD Multimedia 2,75 %
Idsud 2,57 %
Foncière Euris 2,41 %
Metaphora 2,11 %
O2i BS 2,00 %
SQLI BS 1,84 %
High Co 1,82 %
Docks d’Ambès 1,69 %
Chargeurs 1,60 %
Georex 1,54 %
Canal + 1,49 %
Encres Dubuit 1,09 %
i2S 1,03 %
Holy Dis 0,97 %
Cheops Technology 0,84 %
Technofirst 0,63 %
Stentys 0,14 %
Holosfind 0,12%
Keyrus 0,06 %
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